Nous étouffons à cause de la fumée dans l’abri, nous n’avons pas d’air
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Il était juste devant moi, il tirait comme un fou, droit sur moi, en me regardant dans les yeux
Sderot est entourée de dizaines de terroristes dans toutes les directions
Je me fous de savoir qui ou quoi se trouve sur notre chemin, écrase tout, avance, avance, avance
J’ai appelé ma mère pour lui dire que je l’aime, mais que cette fois je ne survivrai pas
Le silence apporte l’espoir et les bruits des coups de feu le brisent
Comme si l'on jouait au gendarme et au voleur ou quelque chose comme ça
Plein de véhicules brûlés le long de la route. Des cadavres gisant sur le sol
Je ne veux pas qu’ils aient des souvenirs d’avoir eu faim.
« Maman, des terroristes nous tirent dessus, Yuval et Ron sont morts. ».
Une seule pensée me traverse l’esprit : je suis mort.
Pour ceux qui se posaient la question, c’est exactement à ça que ressemble la terreur.
Par miracle, on arrive à sortir de ce carnage.
Une minute de course sous les balles qui ne s’arrêtent pas.
Samedi, j’ai vécu ce cauchemar pour de vrai.
Des tirs sans fin - des tirs sur notre maison, des tirs sur la fenêtre de l’abri
J’ai vu tant de cadavres: terroristes, policiers, civils, des voitures renversées un peu partout
Entretemps, j’ai vu que 5 à 10 terroristes étaient montés sur mon tank. Je me suis préparé, avec mo
Je comprends que nous sommes seuls et qu’il n’y a personne pour nous protéger
N’allez pas à Bééri. Il y a une infiltration à Bééri
Au bout de quelques minutes, on s'est rendu compte que c’étaient des escouades terroristes qui tirai
On s’est dit d’accord, ce sont des missiles, ça ira, ça passera…
Mais rien, pas de combat, il n’y a qu’eux qui chantent et dansent en même temps qu’ils assassinent
Ils n’ont vu aucun autre survivant lorsqu’ils ont enjambé les corps écrasés pour s’échapper
Je lui souffle: "Au moins nous mourrons ensemble comme on se l’est toujours promis"
Ils sont par terre, morts. On perd tout espoir. On sait qu’on est les prochains
Les terroristes ont massacré tous les gens qui étaient dans l’embouteillage
Mon père, 62 ans, a combattu les terroristes pour nous sauver
Les terroristes s’étaient déguisés en policiers. On voit les gens tomber, un à un.
Ils vont nous tuer. Ils nous tirent dessus. Je vais mourir.
Je veux vivre. Ce n’est pas mon heure de mourir. Je veux v-i-v-r-e
Son mouvement ne laissait aucun doute, mais ils lui ont tiré dessus à nouveau pour s'assurer
Tout l’abri était rempli de grenades, de cadavres, de sang et d’organes
C'est à ce moment que j’ai réalisé que nous serions exécutés si nous ne courrions pas
J’ai écrit à ma famille que je les aimais et que j’étais heureuse de la vie que j’avais eue
Il était juste devant moi, il tirait comme un fou, droit sur moi, en me regardant dans les yeux
Je ne serai pas une autre de ces soldates tuées pendant une opération militaire. Pas moi.
Pendant l'invasion, les terroristes n'ont pas fait de distinction entre les jeunes et les personnes
Une partie de cache-cache a commencé entre les terroristes et nous
C’était le pire moment de ma vie
Il y a 5 morts dans le moshav, dont 2 de la famille de mon beau-frère
J’ai pris sang, je l’ai étalé sur mon visage et je suis restée allongée comme si j’étais morte
Nous avons bien compris, ils sont là ! Pas derrière la barrière de sécurité, non ils sont là sur le
Les terroristes ont tiré plusieurs coups de feu sur la porte, avant de dire que nous étions morts
Ma pensée à cet instant est que le pays n’existe plus et que nous sommes dans Armageddon