Vendredi 6 Octobre au soir, on se prépare, excitées, à se rendre au festival, j’ai tellement hâte d’y être. On installe la tente, on étend une natte sur le sol et on parle de la vie, on boit de la bière, on rie… On rejoint la scène qui venait d’ouvrir, pleines d’excitation. Je n’ai pas ressentie une telle adrénaline depuis très longtemps…
Les cinq meilleures heures de ma vie.
Un mince fil sépare le paradis de l’enfer.
On s’est séparés. Nous étions deux, un ami et moi, et Almog à quelques mètres à côté de nous dans un stand de massage.
Soudain, on entend un bruit étrange et comme un feu d’artifice dans l’air.
Personne ne comprend, certains choisissent d’ignorer le bruit et continuent de danser; la musique aussi continue.
D’un coup, tout devient clair, la musique s’arrête; le public est invité à évacuer les lieux et des milliers de personnes courent vers la sortie. Je commence à hurler comme je ne l'ai jamais fait dans ma vie pour trouver Almog.
Les gens courent vers moi, et je cours dans la direction opposée vers le festival pour que nous puissions être ensemble.
Après dix minutes d’enfer on s’est enfin retrouvés.
J’ai pris le téléphone d’Almog et j’ai commencé à filmer une vidéo d’adieu pour ma famille. Je ne pouvais pas croire que la situation se terminerait différemment.
On était persuadés qu’à partir de maintenant, tout irait bien et qu’il ne pourrait rien arriver de pire, nous étions tous ensemble!
Les gens stressés courent vers les voitures, entrent et commencent à rouler.